Le cerf rusa (Timorensis rusa), espèce invasive introduite en Nouvelle Calédonie (un point chaud de biodiversité) en 1870, constitue actuellement un objet de préoccupation majeur, autant d’un point de vue agricultural qu’environnemental, du fait de son impact dramatique sur la flore et la faune calédoniennes (dont une grande quantité d’espèces endémiques).
L’utilisation des analyses de texture comme curseur d’impact du cerf rusa sur les habitats calédoniens a été proposée et éprouvée dans le cadre du suivi annuel de 10 populations. Il s’agissait d’une application totalement inédite de cette approche afin de répondre à la nécessité de développer des outils de suivi capables d’aider à la prise de décision pour la gestion de ces populations, qui soient les plus adaptées possible au contexte et aux enjeux calédoniens.
Travaux en cours de Émilie Berlioz.
Dans un coin perdu de montage…
L’objectif était de tester la pertinence des éco-indicateurs dentaires pour retracer les répartitions altitudinales des espèces en fonction de celles des habitats et des ressources alimentaires. Pour cela nous nous sommes appuyés sur l’analyse des éco-indicateurs fréquemment utilisés par les paléontologues (micro-usure, isotopes du carbone et de l’oxygène) sur une communauté de 4 espèces sympatriques de ruminants (chevreuil, cerf élaphe, mouflon et chamois) provenant du parc naturel régional des Bauges dans les Alpes.